samedi 11 août 2012

And the winner is....

Ce matin, Mitt Romney a annoncé à 9h00 à bord du USS Wisconsin (navire de guerre de la Seconde Guerre mondiale) dans le port de Norfolk en Virginie le choix de son colistier dans la course à la présidence, Paul Ryan. Ce chouchou du Tea Party est un conservateur moral (opposé à l'avortement et au mariage gay entre autre) et surtout fiscal.

Ce représentant de 42 ans du Wisonsin n'est autre que le très influent président de la commission du Budget de la Chambre. Rappelez-vous en début d'année la polémique qu'avait suscité sa proposition budgétaire, en totale contradiction avec celle défendue par les Démocrates. D'où une paralysie de plusieurs mois dans l'adoption du budget final.


Ce choix est assez surprenant et à double tranchant puisque son positionnement jusqu'au boutisme sur des enjeux comme la fiscalité peuvent à la fois effrayer les indécis plutôt issus de la classe moyenne et moyenne supérieure qui seront les premiers à payer les frais de mesures fiscales trop draconiennes (avec des coupures massives dans les mesures sociales et des allègements fiscaux considérables pour les plus riches au détriment de la classe moyenne et des personnes âgées), mais satisferont également les attentes des électeurs les plus conservateurs allergiques à l'intervention étatique dans la vie privée des individus.
Malgré une expérience certaine en politique (élu à sept reprises à la Chambre des représentants) Ryan ne semble pas être le meilleur candidat pour séduire les indécis dans les États clés. Stratégiquement parlant ce choix reste une surprise puisque l'on sait très bien que même si Romney est loin de faire l'unanimité au sein de l'électorat de son propre parti, les conservateurs voteront pour lui, c'est un électorat acquis.  
Or, les sondages de ces dernières semaines ne cessent de montrer l'avance d'Obama sur les intentions vote auprès des indécis des États clés, ce qui risque fortement de mettre Romney dans une position plus qu'inconfortable d'équilibriste, ce qui n'est pas son point fort. Il est plutôt célèbre pour ses nombreuses bourdes plutôt que pour ses succès quant à tourner les évènements à son avantage. Même lors de l'annonce du ticket présidentiel il a présenté monsieur Ryan comme le futur président des États-Unis avant de rectifier le tir.... Too bad ! 
Je vous laisse avec la réponse démocrate à cette nomination.
A.E

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