Toujours en prise avec l'épineux dossier syrien, Obama fait face, sur le plan domestique, à une fausse bonne nouvelle révélée vendredi 6 septembre par le département du travail. Malgré une baisse sensible de 0,1 point du nombre de demandeurs d'emploi en août dernier, représentant 7,3% de la population active (soit le taux le plus bas depuis décembre 2008), l'enthousiasme n'est pas au rendez-vous. Mais pourquoi est-ce une fausse bonne nouvelle ? Face à la faiblesse du marché, les prévisions avaient été revues à la baisse depuis plusieurs mois déjà. Ainsi, en juin c'est 172 000 nouvelles créations d'emplois loin des 188 000 annoncées, et la situation s'aggrave en juillet avec un écart encore plus important entre les prévisions (162 000) et la réalité (104 000).
Selon le "livre blanc" publié le 27 août par l'Express Employment Professionnals, la situation est inquiétante et révèle une véritable transformation du marché de l'emploi. L'étude démontre que la relance économique non seulement ne parvient pas à créer suffisamment d'emplois, mais en plus, elle ne les créé pas là où il faut. Il existe un décalage de plus en plus important entre les emplois créés, avec soit des emplois très qualifiés, ou au contraire des postes peu qualifiés et peu rémunérés, et le profil des chômeurs, c'est ce que l'on appelle le "job gap". Ce phénomène engendre une baisse de la population active, actuellement de 63,2% contre 63,4% le mois précédent, soit une perte de plus de 300 000 personnes:"On parle d'un véritable revirement dans la structure de l'emploi Américain: le passage d'une Amérique qui travaille à celle d'une Amérique oisive, avec le nombre d'Américains cherchant un emploi qui est tombé à son plus bas niveau depuis 35 ans". Ces demandeurs d'emploi ne sont donc plus comptabilisés dans les chiffres du chômage, contribuant ainsi, à le faire fallacieusement baisser:
Ce sont autant d'éléments qui seront instrumentalisés par les adversaires d'Obama (républicains comme démocrates) aux vues des élections de mi-mandat de 2014.
A.E