lundi 10 septembre 2012

Les Démocrates gagnent cinq points dans les sondages



Les Démocrates sont les grands vainqueurs de cette guerre des conventions. En effet, selon un récent sondage de Gallup, Obama a non seulement rattrapé son retard vis-à-vis de Romney au lendemain de la convention républicaine, mais le devance désormais de cinq points dans les intentions de vote (49%-44%).

Après un bilan plutôt mitigé de la convention républicaine, les Démocrates sortent avec brio leur épingle du jeu. Ce succès est en grande partie dû au discours de plus de 48 minutes de Bill Clinton, qui a su convaincre son auditoire de la réalité socio-économique du pays et du bilan de Barack Obama. 

                                     


Même Mitt Romney a reconnu que cette allocution avait rehaussé le niveau de la convention. Il a su taper là où ça fait mal, notamment en évoquant l'économie et l'emploi : "Well since 1961, the Republicans have held the White House 28 years, the Democrats 24. In those 52 years, our economy produced 66 million private sector jobs. What’s the jobs score? Republicans 24 million, Democrats 42 million!". Mais notamment en pointant du doigt le refus de la majorité républicaine actuelle à la Chambre de collaborer avec les Démocrates renforçant ainsi la paralysie législative: "When times are tough, constant conflict may be good politics but in the real world, cooperation works better. After all, nobody’s right all the time, and a broken clock is right twice a day. All of us are destined to live our lives between those two extremes. Unfortunately, the faction that now dominates the Republican Party doesn’t see it that way. They think government is the enemy, and compromise is weakness."

L'ancien président a donc fait de l'ombre à l'actuel occupant de la Maison-Blanche qui s'est exprimé dix minutes de moins que son prédécesseur. Tout comme celui de Romney, le discours d'Obama manquait cruellement de reliefs. Il s'est contenté de rappeler les fossés existants entre la vision républicaine et démocrate des enjeux comme l'économie et l'emploi sans rien annoncer de concret. Finalement, s'il n'y avait pas eu Bill Clinton pour sauver le président, Obama se trouverait très certainement dans une position fort inconfortable aujourd'hui, avec pour le mois d'août le taux de chômage le plus élevé de sa présidence 8,1%. Or, on sait que c'est un chiffre clef aux États-Unis dans la course à la présidence.



Le triomphe de Clinton est un coup dur pour le GOP dont le discours de l'invité mystère (Clint Eastwood) a plus marqué les esprits pour sa confusion et pour l'épisode de la chaise vide, que pour sa pertinence politique. De plus, Clinton demeure encore aujourd'hui, un président très apprécié par l'ensemble des Américains et notamment pour sa gestion de l'économie. Les Républicains n'ont pu faire appel au président George W Bush, persona non grata.

Les débats entre les deux candidats prévus les 3-16 et 22 octobre permettront de confirmer ou non la tendance actuelle dans les sondages.

A.E

mercredi 5 septembre 2012

La guerre des conventions.

La convention républicaine n'a pas eu les effets escomptés pour le GOP qui n'a pas gagné de points dans les sondages depuis. Cependant, Obama et Romney demeurent au coude à coude dans le dernier sondage réalisé par CNN-ORC international avec 48%-48%.

C'est désormais le tour des Démocrates de convaincre les électeurs lors de leur convention, qui se déroule en ce moment à Charlotte en Caroline du Nord. C'est un exercice difficile qui attend le parti du président aux vues de la situation actuelle (taux de chômage qui demeure élevé, une économie morose, et surtout une dette nationale qui atteint le chiffre critique de 16 000 milliards de dollars). 

 Néanmoins, le bilan de ce premier jour est prometteur. Le "keynote speech"  fut prononcé cette année par le jeune (37 ans) maire hispanique de San Antonio, Julian castro, qui a su convaincre. C'est la première fois dans l'histoire que ce discours clé est donné par un Latino.  



Comme lors de la convention républicaine de la semaine dernière, la femme du candidat, Michelle Obama s'est exprimée afin de défendre les qualités et le bilan de son époux. C'est un sans faute pour la première dame qui a captivé son auditoire, en rappelant les qualités humaines de son mari et son sincère dévouement à son pays. 



A.E

samedi 1 septembre 2012

Le bon, la brute et le truand !

LA surprise de cette dernière journée de convention, c'est le discours de Clint Eastwood. Dès le lendemain tous les médias ne parlaient que de ça, passant à la trappe le discours de Mitt Romney.

Arrivé sur un air de musique de western, l'acteur et réalisateur, s'est exprimé de manière plutôt décousue, et hésitante en s'adressant à une chaise vide placée à ses côtés, symbolisant le président Obama qu'il a violemment décrié et accusé. Il a exprimé sa déception face au bilan du président sortant, déclarant que "quand quelqu'un ne fait pas son travail, il faut qu'il s'en aille". Ce à quoi Obama a répondu via son compte twitter avec photo à l'appui, "This seat is taken". Le fisco Eastwood n'a pas fini de faire parler de lui, embarrassant un peu plus le Parti républicain.



En ce qui concerne le discours d'acceptation de Mitt Romney, rien de nouveau. il s'est contenté de critiquer le bilan de son adversaire sans annoncer de vrai programme, mais en faisant beaucoup de promesses, comme de réduire de 500 milliards de dollars chaque année les dépenses publiques, tout en diminuant les impôts pour tous. Ce qui permettra selon lui, la création d'emplois. Le programme du GOP validé lors de cette convention consiste donc à réduire le plus possible l'intervention étatique dans tous les domaines. En particulier les subventions pour les programmes publics et sociaux. En revanche, le budget de la défense devrait augmenter si monsieur Romney est élu. 



Finalement, le bilan de cette convention est assez décevant. Aucun programme réel d'action n'a été mis en évidence. Les personnalités politiques invitées ont plus prêchées pour leur éventuelle candidature pour 2016 que pour défendre le candidat actuel. Quant à la star quatre fois oscarisée, Clint Eastwood, il créa l'évènement mais très certainement pas dans le sens souhaité.

Je vous laisse avec cette vision humoristique de la convention par Le Petit Journal de Canal+.




A.E