samedi 30 juin 2012

Obamacare : la bataille continue

On ne parle que de ça partout dans la presse depuis jeudi, la Cour suprême des États-Unis a enfin tranché sur la question de la constitutionnalité de la réforme de l'assurance maladie. Les 26 États qui avaient formulé le recours auprès de la Cour ont ainsi été déboutés à cinq voix contre 4.

Composition de la Cour suprême

La Cour Suprême est composée de neuf juges nommés à vie par le président, et confirmés par le Sénat à une majorité des deux tiers. Cette instance portée par le troisième amendement de la Constitution est la moins démocratique (mais pourtant la plus respectée par l'opinion publique) de toutes les institutions politiques américaines. Comme les juges ne sont pas élus mais nommés par les présidents, la sélection des candidats se fait principalement sur des critères politiques. Les neufs juges doivent statuer sur la constitutionnalité d'une loi après sa promulgation (voir même après son entrée en vigueur). La Cour suprême légifère ainsi, sur des questions politiquement explosives qui encadrent la vie des Américains: "Unique en son genre, la Cour fait à la fois office de Conseil constitutionnel, de Conseil d'Etat et de Cour de cassation".










John Roberts: Président (Chief justice) nommé par George W. Bush











Antonin Scalia nommé par Ronald Reagan 
 









Anthony Kennedy nommé par Ronald Reagan

 









Clarence Thomas nommé par George Bush










 Ruth Bader Ginsburg nommée par Bill Clinton










Stephen Breyer nommé par Bill Clinton










Samuel Alito nommé par George W. Bush

  








Sonia Sotomayor nommée par Barack Obama










Elena Kagan nommée par Barack Obama 



C'est la voix de John Roberts (Chief Justice) qui fut déterminante pour l'avenir de la réforme de l'assurance maladie. En votant pour la constitutionnalité d'Obamacare (de son vrai nom Patient Protection and Affordable Care Act), la Cour suprême octroie au gouvernement fédéral une nouvelle prérogative en matière de santé publique. Vous trouverez ici le descriptif des deux votes principaux concernant les termes les plus controversés de la loi.

Décision historique

C'est une grande victoire pour Obama à quatre mois des élections. La réforme de l'assurance maladie est l'emblème de la présidence Obama. Il aura fallut plus de 14 mois de bataille au prix de  nombreuses concessions pour que ce projet de loi soit adopté au Congrès le 30 mars 2010. Autant dire que cette décision revêt une dimension historique. 
La pièce maîtresse de cette loi, à savoir l'obligation pour tout Américain "mandat individuel" de se doter d'une assurance maladie a été approuvée par la Cour. Plus de 30 millions d'Américains, jusque là dépourvus d'assurance, vont pouvoir en bénéficier. Cette notion d'obligation était le cheval de bataille des républicains qui exigeaient que ce principe soit déclaré anticonstitutionnel. Leur argument était que, jamais les Américains n'ont été forcés d'acheter quoique ce soit, sous peine de poursuites. Pour bon nombres de citoyens c'est une ingérence intolérable du gouvernement dans la vie privée des individus. 

Comment cette obligation va t-elle se justifier sur le plan législatif? Dans le carde de l'Obamacare on ne peut invoquer la loi "clause sur le commerce" (article 1 section 8 (3) de la Constitution) qui permet au gouvernement fédéral  de légiférer sur le commerce entre États, justifiant ainsi son ingérence dans des domaines qui ne lui sont ordinairement pas réservés. En effet, le Congrès peut légiférer et sanctionner des pratiques commerciales existantes et non une absence d'activité commerciale (dans le cas présent le refus d'un individu de se doter d'une assurance de santé). Le juge Roberts a déclaré que dans ce cas précis il s'agit de percevoir cette obligation comme une taxe. Les récalcitrant seront taxés.

La réaction des républicains face à cette décision ne s'est pas fait attendre. C'est désormais une bataille politique qui s'annonce. Les propos du juge Roberts quant à associer la réforme de l'assurance maladie à une nouvelle taxe, donnent aux républicains un nouvel angle d'attaque.  Le 11 juillet prochain la Chambre des représentants (à majorité républicaine) votera pour l'abrogation de la loi. Mais le Sénat à majorité démocrate n'ira certainement pas dans ce sens. Obamacare sera donc très probablement maintenue.

Pour une vision plus détaillée des enjeux inhérents à cette décision je vous réfère à cet excellent article du Devoir écrit par Guy Lachapelle, Professeur de science politique à l’Université Concordia et membre de l’Observatoire sur les États-Unis de la Chaire Raoul-Dandurand;  et Sarah Veilleux-Poulin, Candidate à la maîtrise en science politique de l’UQAM et coordonnatrice à la recherche à l’Association internationale de science politique.


A.E



mercredi 27 juin 2012

Le vrai McCain

En attendant de vous faire un petit compte-rendu de la décision de la Cour suprême concernant Obamacare,voici mon rapport de lecture.

Ambition du livre: Oh toute une histoire !! Alors Cliff Schecter se propose de nous parler du VRAI McCain. Pour mieux saisir son approche, je vous laisse avec cette phrase tirée de la quatrième de couverture: "Cet ouvrage est une véritable frappe chirurgicale dont la précision et l'effet de souffle devraient contribuer à dissiper les brumes qui entourent encore McCain, et à comprendre pourquoi il fascine certains par son culot".

Ce que j'ai aimé: A vrai dire pas grand chose. Bon ne soyons pas trop méchant non plus, il est vrai que ce livre détaille, décortique la vie de l'ancien candidat à la présidence. Tout y passé en revue, son histoire personnelle, son passé militaire, mais surtout sa carrière politique et en particulier ses nombreux revirements d'opinions. 

Ce que je n'ai pas aimé: L'auteur exprime clairement son antipathie envers McCain ce qui laisse un sentiment de parti pris un peu trop présent à mon goût. En commençant le livre, je pensais en apprendre davantage sur toutes les facettes de la personnalité de McCain. Finalement, seuls ses côtés obscurs ont été exposés. Il n'y a aucune référence positive sur le personnage dans cet ouvrage. Pour l'auteur, McCain est un hypocrite, manipulateur, calculateur, girouette. Rien n'est naturel chez lui. Ce qui doit très certainement être vrai en grande partie, mais il m'est difficile de croire que sa personnalité se résume à ça. Je me demande bien ce que Cliff Schecter aurait écrit sur Bush.
Même lorsque l'auteur évoque des projets de loi progressistes soutenus par McCain (comme le financement des campagnes, la réforme de l'assurance maladie, l'augmentation des impôts pour les plus riches, et l'environnement, et j'en passe), c'est pour mettre en évidence les multiples revirements d'opinions de McCain sur ces sujets, pour servir ses ambitions politiques. A croire qu'il est le seul à employer cette stratégie. Pas une seule fois Cliff Schecter n'a évoqué l'existence de ce genre de comportement de la part de certains démocrates, à des fins politiques également, ce que je trouve dommage.


Pour finir, vous l'avez compris, même si ce livre nous éclaire sur l'ensemble du personnage qu'est John McCain, il manque cruellement de nuance. 


A.E

mardi 19 juin 2012

Le temps des Kennedy

Ambitions du livre: définir ce qu'est et comment a été forgé le mythe Kennedy. Et surtout quels rapport a-t-il entretenu avec la réalité historique? Pour répondre à ces questions Antoine Coppolani étudie les figures de John F. et Robert F. Kennedy. 

Ce que j'ai aimé: Objectifs en grande partie atteints. Dans le premier chapitre, Antoine Coppolani s'attarde sur la création du mythe Kennedy après la mort de JFK, ce qu'on appelle l'école de Camelot (les défenseurs de la thèse du grand président martyr, voué à de grandes choses mais hélas rattrapé par son destin). La relève est difficile a assurer. Lyndon Johnson son successeur malgré l'accomplissement de grandes choses durant son mandat ne sera jamais reconnu pour ses succès. Il restera le président maudit non élu mais projeter dans le bureau oval en raison de l'assassinat de son prédécesseur. Difficile de s'affirmer dans ces conditions. 
L'auteur insiste également sur l'importance du style de Kennedy dans la construction du mythe et du personnage. Kennedy sur la plan politique a eu des débuts difficiles. Il n'a remporté l'élection présidentielle contre Nixon qu'avec une infime majorité. Nixon avait l'expérience et Kennedy le style et c'est ce qui lui a permis la victoire. 
Dans le second chapitre on retrouve les thèses qui vont à l'encontre du mythe Kennedy présentant les côtés obscurs de la famille et principalement du père Kennedy (Joseph) et de ses fils JFK et RFK. Même si elle font preuve d'une certaine mauvaise foi tout comme celle qui prône le mythe, cela permet de relativiser l'importance des actions réalisées par les deux hommes. Beaucoup d'initiatives mais peu de projets achevés surtout sur le plan de la politique intérieure. Morts trop tôt? Peut-être effectivement, mais surtout mauvaise stratégie politique pour beaucoup. 
Dernière chose positive à noter: la nature houleuse des relations entre JFK et son vice-président Johnson mais surtout entre RFK et Johnson. Pour finir l'évolution politique des deux frères plutôt conservateurs au départ, ils ont fini par incarner le libéralisme à son apogée. 

Ce que j'ai moins aimé: Même si on en apprend davantage sur l'univers des Kennedy, pas de grandes révélations pour autant, ni de prise de position réelle. L'auteur est resté un peu trop neutre à mon goût et l'intérêt de la présentation des thèses anti-mythe dans la réalité historique n'est pas évident. Finalement, l'auteur se concentre un peu trop sur JFK et moins sur son frère qui a mon sens mérite plus d'intérêt. Il n'a pas été que l'ombre de son frère.

Livre que je conseille néanmoins car très bien écrit et permet d'avoir une vision globale de la période Kennedy.

A.E 
 

dimanche 17 juin 2012

L'American Dream à l'honneur !

Barack Obama s'est exprimé vendredi en faveur du "Dream Act", loi qui régulariserait les enfants arrivés très jeunes aux États-Unis, qui sont diplômés mais menacés d’être renvoyés dans un pays dans lequel ils n'ont jamais vécu. Dès lors, plus de 800 000 jeunes bénéficieront d'un permis de séjour  sans pour autant devenir citoyens. En effet, il ne s'agit pas de promouvoir la légalisation massive des immigrés, mais de permettre à ceux qui le "méritent" de pouvoir profiter d'un statut de résidence légale: “Now let’s be clear: this is not an amnesty,” “This is not a path to citizenship. It is not a permanent fix.”


C'est un coup de maître de la part du président qui peut désormais s'assurer du vote latino le 6 novembre prochain. Électorat qui justement exprimait de plus en plus son mécontentement et sa déception vis-à-vis des politiques d'Obama. Seuls les jeunes immigrés arrivés sur le territoire à l'âge de 16 ans et moins, diplômés et sans casier judiciaire pourront bénéficier de cette loi. Obama peut désormais compter sur le vote des jeunes, ce qui lui permet de dynamiser sa campagne. Avec cette référence à l'American Dream dans son discours, Obama marque des points et rappelle que l'Amérique reste le Land of opportunies : “They are Americans in their heart, in their minds, in every single way but one: on paper”.

Il coupe l'herbe sous le pied du sénateur de la Floride Marco Rubio, qui pour profiter du mécontentement d'une certaine partie de l'électorat hispanique envers les politiques de la Maison-Blanche, tenta (sans succès) de faire voter au Congrès une version minimaliste du Dream Act, dans l'espoir d'augmenter le score des républicains chez les Latinos. Les conservateurs s'opposaient à ce projet qui annoncerait, selon eux le déclin moral et religieux de l'Amérique. Sans parler de ces étrangers qui viennent voler les emplois des Américains...

C'est un coup dur pour les républicains, qui dénoncent une atteinte au principe de la séparation des pouvoirs, qui stipule en autre que le président ne doit pas intervenir directement dans le processus législatif. En agissant par décret Obama fait un pied-de-nez au Congrès dominé par les républicains massivement opposés au projet de loi. Il dénonce une fois de plus, l'immobilisme du Congrès.

A.E

vendredi 15 juin 2012

Enfin un discours rassembleur !

Après une semaine difficile (économie morose, Romney obtient en mai plus de financement que le président, la victoire de Walker dans le Wisconsin, Bill Clinton qui désapprouve publiquement la Maison-Blanche) Obama a tenu hier un discours enflammé à Cleveland (Ohio) où il défend avec ferveur sa présidence et son programme de relance économique. 



On n'avait pas vu de discours aussi engagé et rassembleur depuis celui de l'état de l'Union en janvier dernier. L'appel à l'unité du parti était nécessaire. En effet, depuis quelque temps déjà, un bon nombre de démocrates doutent des capacités du président à vaincre Romney en novembre prochain. Mais Obama en grand orateur est parvenu à susciter de nouveau l'espoir et l'enthousiasme. L'ensemble de ses thèmes de campagnes a été évoqué, tels que, l'augmentation des investissements dans l'éducation, la formation, les infrastructures ainsi que dans le secteur de la recherche et du développement.

Obama appelle les électeurs à faire le bon choix en novembre prochain. Il s'agit pour les Américains de déterminer quelle vision de l'avenir ils souhaitent défendre. Sans ménagement, il demande aux citoyens de faire face à leurs responsabilités en mettant fin à l'immobilisme politique qui sévit à Washington: “The only thing that can break that stalemate is you”. Le message est clair: vous désapprouvez les politiques du Congrès. Romney est l'un des leurs: “I want to speak to everybody who is watching who may not be a supporter, may be undecided or thinking about voting the other way. . . . If you want to give the policies of the last decade another try, then you should vote for Mr. Romney. . . . You should vote for his allies in Congress. You should take them for their word.”


L'appel est désormais lancé. L'avenir nous dira si le président a su convaincre les Américains de renouveler leur confiance pour quatre ans supplémentaires....


A.E

mercredi 6 juin 2012

"Run baby run...."

And the winner is...

En remportant (avec 71% des suffrages), le 29 mai dernier les primaires du Texas, Mitt Romney a atteint le seuil fatidique des 1 144 délégués. Ce qui lui assure à moins d'un coup de théâtre de dernière minute l'investiture officielle du parti républicain en août prochain. Il devient ainsi le premier candidat mormon de l'histoire officiellement investi pour la course à la Maison-Blanche. Finalement, malgré les reproches dont il a fait l'objet au sein de son parti (mormon, modéré, plutôt flip-flopper), il a su à de nombreuses reprises reprendre les principes chers aux conservateurs, mais également à bon nombre d'Américains: “I believe in America. I believe in freedom. I believe in opportunity. I believe that when the Founders crafted this country, they gave us not only political freedom, but the right to choose who would represent us in Washington. They gave us economic freedom, the freedom to choose our course in life. And by virtue of those two freedoms, [...] people from all over the world seeking freedom, seeking opportunity, every pioneer wanted to come to America. And come they did, by the millions.”

Il lui faut maintenant séduire la base la plus conservatrice du parti, ainsi que les électeurs qui ne lui sont naturellement pas acquis comme les Latinos et les femmes, qui à l'heure actuelle sont encore 51% à choisir Obama.

Qu'est-ce que cela signifie pour Obama? En deux mots: les problèmes. Même si ce résultat ne fait que confirmer ce que nous savons déjà depuis longtemps, Mitt Romney demeure l'adversaire le plus redoutable pour le président sortant.  

En effet, selon une étude menée conjointement par le Washington Post et ABC News, cette élection présidentielle s'annonce très serrée, comparable à celle très controversée de 2000 qui opposait George W Bush à Al Gore. Configuration que l'on risque peut-être de retrouver le 6  novembre prochain, avec un président vainqueur grâce à un calcul électoral, sans pour autant remporter le vote populaire. Ce qui serait dans le contexte actuel, un handicap majeur pour le président qui n'aurait pas le droit à l'erreur.

Tous les coups sont permis

L'économie et le chômage sont pour 52% des Américains les enjeux au coeur de cette campagne. Malgré ce consensus, les électeurs demeurent partagés quant à déterminer qui de Mitt Romney ou de Barack Obama sera le plus apte à affronter efficacement ces enjeux."Asked which of the candidates is better suited to handle the economy, 47percent of registered voters opt for Obama and 47 percent choose Romney. Asked which candidate is better able to create jobs, 46 percent of registered voters name Obama while 45 percent say Romney."

En effet, selon de récents sondages, Obama voit son avance se réduire dangereusement avec  47,6 % contre 47% pour Romney.




Source: New York Times


Les deux hommes sont plus que jamais dans l'arène. Obama a déjà commencé sa campagne. A défaut du "Yes we can" de 2008, le slogan pour 2012 "Forward" (en avant) appelle les électeurs a maintenir leur confiance envers le président, à grand renfort d'images et de références à l'espoir suscité lors de la campagne de 2008. L'utilisation de cette nostalgie a pour but de remotiver, d’enthousiasmer de nouveau l'électorat. Il faut aller de l'avant et contrer le propositions réactionnaires des républicains (d'ailleurs derrière le panneau démocrate qui prône le message présidentiel "Forward", on retrouve "Not back"). Dans les spots publicitaires on met de l'avant les réussites du premier mandat (la réforme des cartes de crédit, la réglementation de Wall Street, la réforme de l'assurance maladie, la réductions des impôts pour 160 millions d'Américains, la fin de la guerre en Irak, et SURTOUT la mort de Ben Laden.



La guerre est déclarée et les coups bas fusent des deux côtés. Le très controversé et redoutable Larry Mc Carthy, frappe fort avec cette campagne "Basketball" où il s'agit non pas d'attaquer la personnalité d'Obama (qui on le sait bénéficie d'un capital sympathie supérieur à son adversaire), mais de démontrer que depuis son entrée à la Maison-Blanche, la vie des Américains s'est détériorée.  Ce que confirment 30% des Américains, contre seulement 16% qui pensent que leur situation s'est améliorée. Et quoi de mieux pour cela que de prendre pour exemple d'anciens partisans du président.



Pour Obama, il s'agit de dépeindre son adversaire comme étant un vampire financier, plus préoccupé par le profit que par la création d'emploi.




Romney répond à cette attaque en accusant le président de s'opposer au principe cher aux Américains: la liberté d'entreprendre.Avec cette vidéo judicieusement appelée "American dream".



Coup dur supplémentaire pour Obama qui est déjà dans une position délicate. Le taux de chômage repart à la hausse. La croissance qui stagne ne permet pas de créer le nombre d'emplois suffisant pour assurer la relance. On compte 8,2% de chômeur pour mai contre 8,1% pour avril. La faiblesse des créations de postes est particulièrement inquiétante et dangereuse pour Obama: "Les États-Unis doivent générer 110 000 nouveaux emplois chaque mois pour seulement compenser l'accroissement naturel de leur population. Et pour faire "tomber le chômage" de façon pérenne, la barre est placée à 250 000 emplois mensuels supplémentaires".  Les États-Unis s'éloignent de plus en plus de ce chiffre, ce qui permet à Romney de gagner des points dans les sondages.


A.E