dimanche 17 juin 2012

L'American Dream à l'honneur !

Barack Obama s'est exprimé vendredi en faveur du "Dream Act", loi qui régulariserait les enfants arrivés très jeunes aux États-Unis, qui sont diplômés mais menacés d’être renvoyés dans un pays dans lequel ils n'ont jamais vécu. Dès lors, plus de 800 000 jeunes bénéficieront d'un permis de séjour  sans pour autant devenir citoyens. En effet, il ne s'agit pas de promouvoir la légalisation massive des immigrés, mais de permettre à ceux qui le "méritent" de pouvoir profiter d'un statut de résidence légale: “Now let’s be clear: this is not an amnesty,” “This is not a path to citizenship. It is not a permanent fix.”


C'est un coup de maître de la part du président qui peut désormais s'assurer du vote latino le 6 novembre prochain. Électorat qui justement exprimait de plus en plus son mécontentement et sa déception vis-à-vis des politiques d'Obama. Seuls les jeunes immigrés arrivés sur le territoire à l'âge de 16 ans et moins, diplômés et sans casier judiciaire pourront bénéficier de cette loi. Obama peut désormais compter sur le vote des jeunes, ce qui lui permet de dynamiser sa campagne. Avec cette référence à l'American Dream dans son discours, Obama marque des points et rappelle que l'Amérique reste le Land of opportunies : “They are Americans in their heart, in their minds, in every single way but one: on paper”.

Il coupe l'herbe sous le pied du sénateur de la Floride Marco Rubio, qui pour profiter du mécontentement d'une certaine partie de l'électorat hispanique envers les politiques de la Maison-Blanche, tenta (sans succès) de faire voter au Congrès une version minimaliste du Dream Act, dans l'espoir d'augmenter le score des républicains chez les Latinos. Les conservateurs s'opposaient à ce projet qui annoncerait, selon eux le déclin moral et religieux de l'Amérique. Sans parler de ces étrangers qui viennent voler les emplois des Américains...

C'est un coup dur pour les républicains, qui dénoncent une atteinte au principe de la séparation des pouvoirs, qui stipule en autre que le président ne doit pas intervenir directement dans le processus législatif. En agissant par décret Obama fait un pied-de-nez au Congrès dominé par les républicains massivement opposés au projet de loi. Il dénonce une fois de plus, l'immobilisme du Congrès.

A.E

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