dimanche 15 avril 2012

Des prévisions exactes !

Lors du colloque du 22 mars organisé par la Chaire Raoul-Dandurand, les experts présents ont tous sans exception, déclaré que Romney serait le challenger du président sortant le 6 novembre prochain. Avec l'abandon de Rick Santorum dans la course à l'investiture les prévisions se sont révélées exactes. 



Maintenant que Romney mène la course (et oui Gingrich et Ron Paul n'ont pas encore abandonné), il doit concentrer ses efforts pour rallier l'ensemble de l'électorat républicain, s'il veut espérer battre Obama. L'influence du Tea Party dans ces primaires est un fait nouveau. Forçant un virage à droite dans les discours de campagne, les ultraconservateurs souhaitent reconstruire la base idéologique du GOP, qu'ils jugent trop modérée, prônant un retour aux valeurs morales et religieuses dans la vie politique. Finalement, comme le souligne Kate Zernike du New York Times, cette campagne a mis en relief les profondes divisions qui règnent au sein de la branche conservatrice de l'électorat, diluant de ce fait le capital politique de leurs candidats.

Romney a encore d'autres batailles à livrer. Désormais, pour contrer le manque d'enthousiasme dont il est victime, il doit opérer un choix stratégique de ticket présidentiel. Pour cela, il doit choisir LE colistier qui lui permettra de rassembler le plus possible son électorat. En effet, l'échec  McCain-Palin de 2008 ne doit pas se reproduire. Là est le danger car les deux hommes un temps adversaires, ne sont pas si différents. Tous deux modérés, ils ont la ferveur des plus riches et des plus éduqués, qui cultivent un conservatisme plus économique que moral. L'enthousiasme général n'est donc pas au rendez- vous, d'où l'importance de bien choisir l'éventuel futur vice-président. Car même si ce dernier ne rapporte pas forcément de points dans les sondages, il peut mettre le candidat en difficulté si il s'avère un choix non judicieux. 

Le plus dur est encore à venir pour l'ancien gouverneur du Massachusetts. Il doit à la fois séduire une portion plus importante de l'électorat ultraconservateur afin de gagner en crédibilité, sans pour autant s'aliéner le vote des indépendants. Cet électorat plus volatile peut jusqu'au dernier moment, faire basculer l'issue d'une élection. Et malgré un charisme certain, le capital sympathie à l'échelle nationale du "favori" est nettement inférieur (26%) à celui d'Obama (64%), ce qui est problématique dans ces élections, où la personnalité d'un candidat est autant, si ce n'est plus importante que son programme.

Alors quelles sont les personnalités susceptibles de combler ce ticket présidentiel?

Marco Rubio est sénateur de Floride, et chouchou du Tea Party. L'avoir comme colistier permettrait à Romney de rallier l'électorat hispanique.








Nikki Haley, gouverneure de la Caroline du Sud, est une personnalité influente du Tea Party. Elle représente une bonne alternative à Sarah Palin, pour séduire l'électorat féminin.







Rick Santorum, le plus sérieux adversaire de Romney dans cette campagne. Inconnu du grand public au début de la course, il a su mobiliser l'aile ultraconservatrice du parti républicain, démontrant que les valeurs morales et religieuses sont un des enjeux majeurs de ces élections. 





Dernier choix probable: le très populaire Chris Christie, gouverneur du New Jersey. A l'automne dernier il faisait parti des candidats favoris dans la course à l'investiture républicaine. Il a préféré ne pas se présenter.










Affaire à suivre...


AE

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